Salaam Bombay - 1988

Mira Nair

Nandita Das

L'actrice et réalisatrice engagée est connue pour ses rôles audacieux et militants, en faveur des droits des femmes, ou en lien avec les conflits intercommunautaires. Titouan Lamazou l'a peinte dans Femmes du monde.

Charles Tesson

Délégué général de la Semaine

de la Critique du festival de Cannes,

il enseigne l'histoire du cinéma à la Sorbonne. Il s'intéresse de près

aux cinémas d'Asie

et, en particulier, de l'Inde.

Agilane Pajaniradja

Formé à Pondichéry, il fonde en France Aanna Films, société de distribution de films en langue tamoule. Sa passion ? Kollywood, ce cinéma qui donne envie de chanter, de danser et

de se bagarrer contre les injustices...

Selon la légende, Kali, déesse de la destruction

et de la transformation, aurait été découpée

en 51 morceaux par le dieu Vishnu. Ces fragments,

jettés sur la terre, ont donné naissance à autant de temples,

dont celui de Calcutta à l'endroit précis

où l'orteil du pied droit de la déesse aurait touché le sol.

Son nom serait aussi à l'origine de Kolkata/Calcutta.

Kolkata/Calcutta est la plus rebelle, la plus raffinée

et la plus miséreuse des villes indiennes : la seule à disposer

d'un tramway, celle dont le consulat américain

est emplacé sur l'Ho Chi Minh Sarani (!), celle qui accueillit l’ambassade de France jusqu'en 1947. Elle a fait

longtemps figure de capitale intellectuelle du pays,

avec des figures comme le poète Rabindranath Tagore

et le cinéaste Satyajit Ray parmi ses citoyens.

Cinéma et politique sont indissociables au Tamil Nadu.

Depuis 1987, les visiteurs sont nombreux à venir se récueillir

devant le buste de M. G. Ramachandran au mémorial

qui lui est consacré. Le plus grand acteur du cinéma tamoul,

élu premier ministre en 1977, avait acquis le statut d'une véritable divinité de son vivant. Il était allé jusqu'à

incarner Jésus Christ lors de sa campagne électorale !